J’aime bien l’OBS : « Certaines personnes ont rattrapé le convoi présidentiel, pour ‘INVITER’ Macron à démissionner » !! LOL
Macron dans sa voiture qui se fait poursuivre par la foule au puy en velay :
« Nous allons tout bloquer dès le 10 décembre »
En marge des nombreux appels à un « acte 4 » samedi à Paris, les « gilets jaunes » sur Facebook, se partagent massivement un message appelant à un blocage général le 10 décembre.
Les auteurs de ce messages appellent à « faire des provisions, de l’essence du gazoil, faire le plein en nourriture et médicaments ». Et préviennent: « Nous allons tout bloquer dès le 10 décembre ».
« Aucune école, aucune administration ouverte! Aucun magasin ! Nous bloquerons les accès et sorties d’aéroport! Les grandes surfaces! Les bureaux! Nous prévenons la population! Rejoignez nous au différents barrages ou restez chez vous », préviennent-ils.
L’Elysée s’inquiète de la radicalisation du mouvement des Gilets jaunes et de possibles nouvelles violences lors du rassemblement du 8 décembre. Et ce, en dépit du recul de l’exécutif sur la hausse du carburant pour l’année 2019.
Le gouvernement ne croit visiblement pas que ses annonces, notamment l’abandon des hausses du carburant pour l’année 2019, auront un effet immédiat sur la mobilisation des Gilets jaunes. Dans la soirée du 5 décembre – peu après que l’Elysée soit intervenu pour corriger Matignon, qui avait avancé un simple moratoire sur la question – le palais présidentiel a dit craindre «une très grande violence» lors du prochain rassemblement, prévu le samedi 8 décembre.
«On constate une vraie radicalisation de certains Gilets jaunes, comme on a pu le voir dans les comparutions immédiates depuis [le 3 décembre] mais aussi dans leurs propos. Ils se radicalisent par la violence et politiquement», a soutenu en ce sens une source du ministère de l’Intérieur auprès de l’AFP, faisant état d’une «mobilisation de la part de l’ultradroite et de l’ultragauche».
Ce sont des putschistes. On est dans une tentative putschiste
Les services de renseignement vont encore plus loin, puisqu’ils auraient signalé à l’Elysée des «appels à tuer et à se munir d’armes à feu pour s’en prendre à des parlementaires, au gouvernement, à l’exécutif et aux forces de l’ordre», selon Le Figaro. Le quotidien précise qu’un important ministère a même reçu pour consigne d’interdire à ses personnels et aux ministres concernés de se rendre sur leur lieu de travail ce week-end. Un véritable climat insurrectionnel qui donne des sueurs froides à l’exécutif : «Ce sont des putschistes. On est dans une tentative putschiste», avance ainsi une source au palais présidentiel dans les colonnes du Figaro.
Lancés dès la fin du rassemblement du 1er décembre, les appels à un acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux évoquent, pour certains, un renversement des institutions : «Dissolution de l’Assemblée nationale», «Manu, on arrive !», «Pot de départ de Macron !», ou encore «Tous à la Bastille». Et l’extension de la colère à d’autres secteurs ne va pas rassurer l’Elysée. Dopés par l’engouement suscité par les Gilets jaunes, ambulanciers, agriculteurs, lycéens et étudiants, ou encore routiers, sont en train de s’y greffer, multipliant les actions ces derniers jours.
Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 8 décembre concernant certains fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. L’organisation affirme rejoindre le combat des Gilets jaunes.
Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir de samedi 8 décembre, jour de la prochaine mobilisation nationale des Gilets jaunes. Ce préavis ne concerne que les agents administratifs, techniques, scientifiques, les ouvriers d’Etat et cuisiniers de la police nationale. Mais le geste est fort en pleine période de contestation.
Nous craignons d’avoir des morts parmi nous
«Les revendications portées par le mouvement des gilets jaunes, nous concernent tous. Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous. Nous sommes concernés car nous faisons partie du peuple. Notre préoccupation est de boucler la fin du mois et non de changer les moquettes de l’Elysée pour 300 000 euros», explique Vigi.
«Notre hiérarchie va encore nous envoyer prendre les coups à sa place et à la place du gouvernement le samedi 8 décembre 2018. Nous savons que nous aurons des blessés et nous craignons d’avoir des morts parmi nous, à cause de l’incompétence de directeurs», s’insurge le syndicat qui alerte : «Sans les adjoints techniques et ouvriers cuisiniers, les compagnies de CRS peuvent être immobilisées.»
N’allez pas vous faire blesser, mutiler ou tuer pour des personnes qui pensent que vous êtes de la chair à canon
Et de vertement critiquer Emmanuel Macron : «Dernièrement, le président de la République nous a pris pour des « mercenaires » en voulant nous « acheter » avec une prime d’un montant inférieur au coût des heures supplémentaires sur la journée du 1er décembre.» Lors d’un déjeuner avec des CRS le 3 décembre, le locataire de l’Elysée avait annoncé le versement d’une prime exceptionnelle destinée aux forces de l’ordre mobilisées lors du troisième acte des Gilets jaunes.
Vigi appelle en outre les forces de l’ordre à user de leur droit de retrait qui permet à tout salarié d’arrêter son travail et de quitter son lieu de travail, lorsqu’il estime faire face à un danger grave : «N’allez pas vous faire blesser, mutiler ou tuer pour des personnes qui pensent que vous êtes de la chair à canon. Pensez à vous, vos familles et vos proches.»
Passé les premières réticences, certaines associations de banlieue tentent désormais de mobiliser les troupes. L’objectif ? Que les quartiers populaires rejoignent les « gilets jaunes » « massivement ». Un scénario que redoutent les pouvoirs publics. D’autant plus que les lycéens ont commencé à s’arrimer au mouvement. […]
« L’idée que les banlieues puissent se mettre en mouvement inquiète tout le monde, commente Stéphane Peu, député PC de Seine-Saint-Denis, sollicité ces derniers jours par plusieurs ministères anxieux de l’état d’esprit des quartiers. Je constate un soutien aux “gilets jaunes” mais pas de connexion directe. »
Jusqu’à présent, nombre d’habitants des quartiers populaires se sont contentés d’observer ou de soutenir le mouvement à distance. […]